Fabienne Gérin-Jean Architectes

Vision

Un projet n’est satisfaisant que si il est compris par les usagers qui le vivent et l’habitent.

Comment garantir une vision cohérente de l’ensemble des mutations de la ville et des territoires :

  • Comprendre les mécanismes de fabrication d’une métamorphose d’un lieu,
  • Rechercher la part d’action possible sur les éléments déterminants qualifiant ce lieu,
  • Offrir un point de vue à la fois extérieur et intérieur sur ce nouvel espace d’action,
  • Faire du projet une composante qui participe concrètement à « l’utilité publique »,
  • Porter la politique de développement durable dans toutes ses facettes y compris le « vivre ensemble » et la prise de conscience de la consommation raisonnée,
  • Valoriser la part sociale et citoyenne,
  • Travailler sur l’action transversale qui peut être mise en place pour partager un territoire et respecter les ressources naturelles qui le constituent.

La gestion économe du territoire se conçoit à partir des échanges dynamiques, entre les hommes, les bâtiments et les éléments naturels. Elle a recourt aux ressources « locales » et valorise son rapport au territoire. C’est dans ce sens que notre équipe travaille pour aborder les projets qu’ils soient de « petite » ou de « grande » taille.

Les indicateurs à prendre en compte dans le projet urbain et architectural sont : les territoires, le temps, les usages, l’économie « globale », l’analyse du cycle des matériaux, l’empreinte écologique, autant de notions que nous abordons dans toutes les démarches de recherche des projets vers des solutions les mieux adaptées pour qualifier le « cadre de vie » des hommes.

Ce sont tous les éléments qui composent l’espace projeté qui relient « l’humain » à son environnement. C’est dans la perception de l’espace dans lequel il évolue, que la personne prend conscience de l’interférence intime entre extérieur de son corps et son développement psychologique.

Pour dénouer cette grande complexité, il est nécessaire d’avoir recours à toutes les compétences collectives et individuelles. Par la concertation, il faut travailler en « commun », ensemble, donc se donner le temps. La vitesse avec laquelle le monde évolue ne nous engage pas à prendre le temps de réfléchir et à donner une « valeur  temps » à cette réflexion. Notre équipe travaille en cohérence avec ce facteur temps afin qu’il soit bien « employé » et de manière qualitative.

Nous faisons une analyse « technique » du projet mais aussi nous prenons le temps observer et de nous interroger sur la qualité d’usage, l’opportunité ou non de faire le projet à cet endroit, la qualité d’insertion dans le site, la qualité des espaces, des ambiances, des matériaux, des détails….

La réflexion la plus complexe pour les architectes, les urbaniste, les paysagistes est bien de travailler à toutes les échelles du projet, de la « micro échelle » à la « macro échelle », sans oublier de passer de l’une à l’autre tout au long du processus de mise en place du projet.

C’est par la superposition de toutes ces échelles d’investigation que notre équipe façonne le projet et que celui-ci prend forme et sens en même temps.

Un projet est avant tout une « pensée de l’espace », une pensée de l’homme dans son espace. Lorsque le projet conçoit avec délicatesse, politesse, sensibilité, les espaces et les volumes, les proportions, il prend une proportion culturelle qui dépasse la dimension fonctionnelle. Il influe sur le cadre de vie et donne à l’homme les conditions de base pour évoluer et vivre en harmonie avec lui-même et avec les autres.

Mutualiser, travailler sur la flexibilité des espaces, sur le temps d’occupation, sur la notion d’évolutivité, de saisonnalité peut nous aider à densifier dans de bonnes conditions. La temporalité des usages peut permettre de « densifier » sans forcement être contraint à «  remplir tous les vides ». Nous travaillons sur des programmes mixtes, des programmes de restructuration,d’extension, plus récemment sur des réhabilitations de bâtiment patrimoniaux, des programmes de « grande hauteur », des superpositions de programmes.

L’avenir du projet se travaille en conséquence sur la qualité du voisinage, sur le respect de l’intimité dans un espace plus « restreint », sur la faculté à garantir au maximum le « droit au soleil » et le « droit à l’air » de chacun. Avec ce travail minutieux, comme de l’orfèvrerie, on « qualifie » le projet en jouant des contraintes du site dans lequel il se place, parce qu’il n’y a que des sites et des configurations spécifiques auxquels, nous apportons des réponses spécifiques.

« Quel qu’en soit l’exact contenu, l’utilité, qu’elle soit commodité, distribution, fonction ou usage, participe étroitement de la production architecturale et en constitue l’une des dimensions irréductibles. Par sa finalité même, l’architecture remplit une fonction qui n’a pas son équivalent dans les autres arts et qui en fait, le plus complet des arts ».Paul Valery 1944